« Paul et Virginie » roman
de Bernardin de Saint Pierre (1788)
Dans une plaine intérieure de l’Ile de France (la future île Maurice), deux françaises, Mme de la Tour, la jeune veuve d’un aristocrate libertin, et Marguerite, une paysanne bretonne séduite et abandonnée ont fui la métropole et sont venues cacher leur déshonneur dans cette colonie française. Elles mettent au monde, vers 1726, Virginie et Paul. Mme de la Tour, avec sa fille Virginie, et Marguerite avec son fils Paul, sont aidées par un couple d’esclaves noirs, Marie et Dominique. Les deux femmes unissent leur détresse et leur pauvreté et exploitent la terre. Leurs deux enfants grandissent comme frère et sœur. Les deux mères et leurs deux enfants goûtent sur cette île un bonheur simple qui semble vouloir effacer leurs malheurs passés. Cette petite communauté connaît une existence paisible dans la splendeur des paysages tropicaux. Paul et Virginie grandissent en parfaite harmonie avec la nature. Ils sont vertueux et candides, leur innocence les préserve du mal tant en acte qu’en pensée. Virginie est devenue adolescente et elle découvre que ses sentiments pour Paul changent de nature. Il n’avait été jusqu’à lors qu’un frère avec lequel elle partageait ses joies et ses jeux. Elle devine que la tendresse qu’elle éprouve pour lui se transforme en amour et elle l’imagine comme compagnon et comme époux. |
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Un cyclone ravage l’exploitation,
lorsque la pluie cesse et que les vents tombent, Paul et Virginie
constatent l’étendue de la dévastation. Après
le cyclone, la tante de Mme de la Tour écrit à sa
nièce lui enjoignant de lui envoyer Virginie. Au fond
d’elle-même, Mme de la Tour n’est pas mécontente
de cette opportunité et elle prend sa fille à part
et tente de la raisonner. Voyant la peine que cette séparation
vaudrait à Virginie, Mme de la Tour est prête à se
résoudre, mais le gouverneur de l’île vient
forcer le destin et embarque Virginie à contrecœur
pour la France, sans qu’elle ait pu dire au revoir à Paul.
La séparation est douloureuse. Paul, pour la première
fois de son existence, explose de colère. Il va se plaindre
aux arbres, aux rochers et aux oiseaux . |